Cet été nous avons participé tous les deux au stage « toucher en conscience ». Nous hésitions à venir en couple, nos attentes n’étant pas les mêmes : en profiter pour soi, pratiquer en couple, pratiquer dans un cadre professionnel de soignant…
Nous avons constaté en nous-mêmes que cette pratique est d’un infini respect pour soi-même et pour l’autre : respect du corps, juste distance. Celui qui pratique comme celui qui reçoit reste dans une posture et un travail de respiration et de méditation. Les gestes ne s’imposent pas, ils sont là pour permettre à l’autre de prendre toute sa dimension, de mieux connaître les mouvements intérieurs de ses organes, de ses tissus, de ses articulations.
A comparer à d’autres pratiques, le massage, la fasciathérapie, la biokinergie, le constat est clair : c’est une détente beaucoup plus en profondeur qui s’opère. C’est celui ou celle qui est dans la position de « soigné » qui se détend entre les mains de l’autre et non le « soignant » qui provoque un mouvement. Le bien-être qui en ressort est à la hauteur de la conscience des mouvements intérieurs de son corps.
Après le stage, nous nous sommes mis à pratiquer, à prendre soin l’un de l’autre comme nous ne l’avions jamais fait auparavant, permettre à l’autre d’habiter son corps, respirer jusqu’au bout des pieds, sentir les os du crâne se mouvoir, prendre conscience des flux internes qui entrainent des ondulations, des vagues. Le fait de le pratiquer en couple est beau, c’est un temps différent des moments de tendresse, chacun restant chez soi, concentré sur sa respiration et les réactions de celui ou celle qui est allongé.
Nous faisons profiter du toucher en conscience à d’autres aussi qui se présentent à nous avec une tension, un poids, une anxiété. Chacun remercie de ce temps qui est juste un temps offert pour un mieux-être, une expansion intérieure.
Merci pour cette ouverture à soi-même et aux mondes intérieurs des corps qui ont bien des choses à exprimer sur l’environnement, la nature, l’air et la terre. L’esprit et l’âme ne s’en portent que mieux !

Michel & Claire